Réussir sa certification SAFe (Leading SAFe [SA], LPM, RTE, SGP…) : Retour d’expérience

MAJ 11-2022 de l’article original du 12-2019

Introduction

Je vous propose ici mon retour d’expérience concernant les certifications SAFe : Leading SAFe (SA), LPM, RTE, SAFe for Government (SGP) et bien d’autres. J’ai suivi la formation SGP en décembre 2019, puis Implementing SAFe (SPC) en 2022.

NB : Vous l’avez peut-être déjà remarqué, je vais utiliser bon nombre de termes anglais directement issus de SAFe pour être le plus précis possible et nommer les bonnes choses. Depuis quelques années, SAFe traduit progressivement les formations et les certifications. Vous pouvez par exemple trouver la formation Leading SAFe en français (formation + certification).

Qu’est-ce que SAFe ?

SAFe — Scaled Agile Framework — est une mécanique, un cadre de travail, qui permet d’encadrer, de cadencer et de synchroniser le développement en continu des systèmes et des applications qui composent un produit. Il est spécifiquement conçu pour un contexte à plusieurs équipes. Pour englober la notion de développement en continu, SAFe propose une mécanique intégrée, de la gestion du portefeuille d’affaires jusqu’à la réalisation et la livraison des fonctionnalités.

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Retrouvez nos experts aux Agile Tours Québec et Montréal !

Les Agile Tours de Québec et Montréal arrivent à grands pas et comme chaque année, nos experts québécois contribuent fortement à faire de ces évènements les grands rendez-vous agiles de l’année. Scrum, SAFe, l’amélioration continue, la gestion de la qualité, les flux de valeur et l’agilité organisationnelle : voici la palette très étendue des sujets que nous allons aborder avec vous, dans la salle ou derrière votre écran !

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SAFe Summit 2018 : Les derniers grands avancements en agilité organisationnelle

060177f9-1237-406c-ab84-2c8cf6c2917c-originalJ’ai eu le plaisir et la chance de me rendre à Washington au grand Sommet 2018 de SAFe. Environ 1 600 personnes y étaient pour partager leurs avancées dans plus de 500 corporations et organismes majeurs d’Amérique du Nord et d’ailleurs.

Pour avoir fait du Lean plus de 25 ans dans ma vie et de l’Agilité depuis presque 10 ans maintenant, je constate que les assises de SAFe sont larges. Je suis assez surpris de constater la profondeur de ce cadre et le sérieux de son évolution. Ce qui m’intéresse encore davantage, c’est la qualité des mécanismes de gouvernance et de synchronisation que SAFe suggère pour aider les leaders de transformation numérique à s’organiser intelligemment.

Mais… qu’est-ce que SAFe?

Pour débuter, disons que SAFe (Scaled Agile Framework) est un modèle de gestion et d’exécution pour aider les organisations à gagner en vélocité, en efficience et en engagement des employés. SAFe intègre un ensemble de meilleures pratiques de façon cohérente, un peu comme le fait Toyota Way, Cobit ou Axelos à leur manière. Cependant, SAFe est très versé sur tout ce qui touche au flux d’exécution, mesure de valeur, valeurs Lean et Agile, synchronisation des dépendances. On peut donc davantage le voir comme un cadre de gouvernance.

  • SAFe ne suggère pas de processus détaillé, mais des principes de gestion;
  • Des façons de mesurer la performance;
  • Des mécanismes décisionnels et de gestion par la valeur;
  • Ainsi que des suggestions sur comment rassembler les équipes Agile-Lean-DevOps et mêmes affaires à l’intérieur de trains cadencés aux 10 semaines.

Une organisation qui opère en ‘’mode SAFe’’  va créer des équipes d’équipes, soit des regroupements appelés trains, comprenant environ dix équipes de dix.  Bien sûr, plusieurs variantes peuvent exister selon le contexte local.

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Ordonnancement d’un portefeuille ou d’un programme, façon SAFe – 3ème (et dernière) partie

Lectures préalables:

Prioriser son carnet de produit de façon sécuritaire!
Ordonnancement d’un portefeuille ou d’un programme, façon SAFe – 1ère partie
Ordonnancement d’un portefeuille ou d’un programme, façon SAFe – 2ème partie

C’est bientôt la fin! Concluons cette série d’articles sur l’ordonnancement d’un portefeuille ou d’un programme par des explications sur la taille du travail, les rôles et, pour terminer, deux exemples pour nous aider à digérer tout cela.

Taille du travail (TT)

Dans certains contextes, le manque de données et l’incertitude quant au travail à accomplir rend les équipes peu enclines à estimer la taille du travail en point relatif. C’est comme si les membres de l’équipe avaient à signer avec leur sang! Pour remédier à cela, vous pouvez ordonnancer vos portefeuilles et programmes sans la taille du travail, soit à l’aide du seul coût de retard (cost of delay)  [1][2]. Pour cela, vous n’avez qu’à mettre « 1 » partout dans cette colonne. Pour en savoir plus sur le sujet, lisez l’article de mon collègue Éric Lessard sur la priorisation par coût de retard.

Je vous conseille de ne faire cela qu’en dernier recours. La taille du travail est importante pour permettre de prioriser des petites demandes, même avec un degré d’urgence moindre ou un coût de retard faible. Les petites demandes permettant un gain rapide sont très intéressantes pour l’organisation !

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Ordonnancement d’un portefeuille ou d’un programme, façon SAFe – 2ème partie

Lectures préalables :
Prioriser son carnet de produit de façon sécuritaire!
Ordonnancement d’un portefeuille ou d’un programme, façon SAFe – 1ère partie

Dans l’article précédent [6], nous avons exposé brièvement certains principes sous-jacents à l’ordonnancement d’un portefeuille ou d’un programme comme suggéré par SAFe [1]. Continuons à décortiquer la formule, mais tout d’abord, penchons-nous sur la relation entre la valeur et le temps.

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Prioriser par coût du retard (cost of delay)

Le coût du retard est un concept très puissant afin d’aider à la priorisation d’un élément de travail en Kanban.  Cet outil ne remplace pas les techniques de coût d’opportunités utilisées en finance, mais peut servir de guide dans la prestation de travail de notre équipe/service.

4 cas de figures

(Extrait du Essential Kanban Condensed)

archetype

Ces courbes sont des archétypes généraux souvent rencontrés en entreprise.  Même utilisées de manière simplement qualitative (uniquement en ordre de grandeur), nous pouvons rapidement discriminer les grandes familles de priorisations.

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Ordonnancement d’un portefeuille ou d’un programme, façon SAFe – 1ère partie

L’ordonnancement d’un portefeuille ou d’un programme doit faire l’objet d’un travail d’équipe rigoureux qui visera la maximisation du bénéfice économique. Prendre une décision basée sur la valeur et l’urgence est, bien sûr, plus souhaitable que les décisions arbitraires basées sur les préférences de tous et chacun [4].

Pour mon premier article sur Excellence Agile, j’ai décidé de vous parler de l’utilisation du WSJF (Weighted Shortest Job First) tel qu’adapté par SAFe pour ordonnancer les éléments composant le carnet d’un portefeuille ou d’un programme. Je vous parlerai de mes expériences et des points à surveiller lors de de cette formule d’ordonnancement.

Pour commencer, si vous n’êtes pas familiers avec le WSJF de SAFe, je vous encourage à lire d’abord l’article de mon collègue Patrick Bocquet [1] sur ExcellenceAgile.com. Pour cette série d’articles, j’utiliserai sa traduction, soit le sigle PCTPP (Plus Court Travail Pondéré en Premier). Je tenterai de compléter cet article en donnant mon point de vue sur le sujet et en partageant mes quelques expériences avec cette méthode. Vous pouvez aussi vous référer au site de SAFe, bien sûr [2].

La formule du PCTPP, version SAFe, permet l’ordonnancement d’un portefeuille ou d’un programme en tenant compte de la valeur et de l’urgence. Le numérateur représente les éléments du coût de retard (Cost of delay) et le dénominateur utilisera la taille du travail au lieu de la durée [2][5].

Ne foncez pas tête baissée! À vous de juger si l’équipe a le niveau de préparation et de maturité nécessaire pour commencer à utiliser une telle formule. Certaines personnes ne se sentiront pas à l’aise de donner un chiffre ou un estimé en points ou autres unités qui représenterait plus une envergure qu’un engagement précis. Une simulation serait une bonne façon de familiariser l’équipe tout brisant les idées préconçues liées à leur contexte particulier.

 

À titre de rappel, voici la formule du PCTPP de SAFe [1] [2] :

PCTPP = Coût de retard / TT

ou

PCTPP = (VAU + CE + (RR ou PCOA) ) / TT

VAU   = Valeur d’affaire pour l’utilisateur
CE      = Criticité de l’échéance
RR      = Réduction de risque
PCOA = Potentiel de création d’occasion d’affaire
TT       = Taille du travail

 

ou la version du site de SAFe :   WSJF = (U-Bv + Tc + RR-Oe Value) / Job Size

U-Bv   = User-Business Value
Tc      = Time Criticality
RR      = Risk Reduction
Oe Value  = Opportunity Enablement Value

 

Support à la discussion
Une fois la liste ordonnancée obtenue, vous pourrez commencer la discussion sur le résultat. Est-il différent de celui auquel nous nous attendions? L’ordre des priorités est-il aligné sur la stratégie corporative et les objectifs de votre groupe? Devrait-on corriger une valeur de la formule? La formule nous permettra d’amorcer une discussion sur la valeur ajoutée et l’urgence réelle de travailler sur quelque chose. Tout n’est pas prioritaire et d’égale valeur!

Nous ne sommes pas les esclaves de la formule! Si, par exemple, à cause d’une question de disponibilités de ressources, nous devons commencer à travailler sur le 4e élément avant le 3e, nous pourrons bien entendu prendre la décision qui s’impose. Le but recherché est, comme mentionné précédemment, de maximiser la valeur économique de notre portefeuille ou de notre programme.

Maintenant, décortiquons la formule un peu plus en détail en commençant par la valeur d’affaires pour l’utilisateur.

 

Valeur d’affaires pour l’utilisateur (VAU)

Nous utiliserons le PCTPP pour ordonnancer le travail à faire afin de maximiser les bénéfices économiques pour l’entreprise [2]. Le concept de valeur pouvant être élastique, il faut le définir pour établir une référence commune. Nous pouvons maximiser la valeur selon les axes suivants [2][3] :

  • Augmenter les revenus ou les parts de marché ;
  • Protéger les revenus actuels ou les parts de marché ;
  • Réduire les coûts ;
  • Éviter des coûts futurs (Amendes, coût de retard, prévention des pannes, etc.) ;
  • Préférences et besoins des usagers.

L’article du site de SAFe [2] survole la question de la valeur d’affaires pour l’utilisateur de façon de façon très rapide. J’ai combiné l’approche de Black Swan Farming [3] (quatre premiers points) avec celle de SAFe (points 1, 4 et 5) afin de tenir en compte les différentes formes de valeur ajoutée pour l’organisation. Il serait bon de rappeler et d’expliquer ces points avant de lancer votre équipe dans l’évaluation de la valeur relative de chaque élément de votre liste.

Nous parlerons des autres parties de la formule dans les prochains articles de cette série. À la prochaine!

Sources :
[1] https://excellenceagile.com/2015/09/08/safebacklog/
[2] http://www.scaledagileframework.com/wsjf/
[3] http://blackswanfarming.com/understanding-value/
[4] http://blackswanfarming.com/moneydev-quantifying-value-vs-gut-feel/
[5] http://xprocess.blogspot.ca/2016/04/wsjf-should-you-divide-by-lead-time-or.html

 

Nouvelles du 19 janvier 2016

19 Janvier 2015

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