Mesurer l’agilité

(English follows)

Êtes-vous agile ? Que dire de votre équipe ou de votre organisation ? Une approche populaire pour répondre à cette question est de « mesurer » le niveau d’agilité par le biais d’une liste de contrôle contenant des actions et conditions agiles. Une fois cette liste complétée, on peut malheureusement être tenté de l’utiliser pour séparer les agilistes des non agilistes.

Mesurer l’agilité en se concentrant sur les actions et les conditions du contexte est semblable à mesurer les compétences d’un alpiniste selon sa position sur la montagne. Face à une nouvelle montagne, l’alpiniste d’expérience doit commencer au bas, faire son chemin vers le haut et s’adapter à l’environnement. De sa perspective, plusieurs types de terrain ne seront probablement pas rencontrés et donc plusieurs techniques de grimpe ne seront pas utilisées. Il va de soi que l’inventaire de techniques utilisées ne nous donne de l’information que sur le chemin parcouru, mais pas beaucoup sur l’ensemble de la montagne et encore moins sur l’alpiniste.

Alors… que peut-on mesurer ?

Imaginons le contexte agile comme un tube vertical infini et rempli d’eau. La personne que nous voulons mesurer flotte dans ce tube. Appelons-la Alice. Alice ne peut se déplacer que de haut en bas ou rester en place. Vers le bas, il y a de moins en moins d’actions et de contexte agiles alors que vers le haut, ce point augmente.

Dans ce modèle, le contexte est l’eau alors que les actions seraient « Alice qui nage ». Une vue « puriste » de ce tube serait de tracer une ligne à une hauteur déterminée et de déclarer que tout ce qui est au-dessus est agile, alors que tout ce qui est en dessous ne l’est pas. Une erreur majeure de ce genre d’observation est la supposition selon laquelle les actions et contextes agiles n’apparaissent que dans un ordre déterminé. Pourtant, la plupart du temps, ce n’est pas le cas. Même si une séquence logique serait préférable ici et là, ces éléments peuvent être pris dans le désordre.

Retournons à notre modèle :

agilitymeasureSi Alice n’a pas de vecteur de mouvement, elle ne se déplace donc pas de haut en bas dans le tube. Elle est alors neutre en raison de son inactivité. Si Alice possède un vecteur de mouvement, nous la verrons se déplacer vers le haut ou le bas, en fonction de la direction vers laquelle elle travaille. La longueur de son vecteur est aussi importante. Un long vecteur indique qu’Alice fait un grand effort actif pour avancer dans la direction de son vecteur.

Faire face vers le haut démontre de l’engagement et une attitude positive, et donc une amélioration active.

Cette façon de visualiser la relation entre les gens et leur contexte agile sépare le niveau d’agilité du contexte du niveau d’agilité de la personne. Par exemple, si Alice est une employée agile très proactive, elle aurait un long vecteur pointant vers le haut. Si Alice est réaffectée d’un projet agile à un projet non agile, elle est téléportée à un autre endroit dans le tube, la déplaçant ainsi dans un contexte moins agile alors que son vecteur resterait inchangé. Alice garde le même niveau d’agilité, peu importe son contexte.

En utilisant ce modèle, vous comprendrez que nous préférons les gens avec un vecteur vers le haut, peu importe leur contexte ou leur expérience agiles. D’un autre côté, nous désirons éviter les vecteurs vers le bas et parfois même les vecteurs neutres (sans mouvement), spécialement chez nos influenceurs et nos leaders.

Comme l’alpiniste, l’agiliste n’a que peu ou pas de contrôle sur son environnement. Tout ce qu’il possède est son expérience et son adaptabilité. Tout ce qu’il contrôle est sa préparation et son état d’esprit.

Ce qui compte, c’est la direction vers laquelle vous regardez et si vous êtes en mouvement.

Phillipe Cantin

Measuring Agility

Are you agile? What about your team or your organization? A popular way to answer this question comes from “measuring” the level of agility, using a checklist of agile actions and conditions. Once this task is completed, some may unfortunately be tempted to use the results to draw a line between who is agile and who is not.

Measuring agility by focussing on actions and context conditions is like measuring a mountain climber’s skills by how high they are on a mountain. When facing a new mountain, the experienced climber still has to start at the bottom, make his way up, and adapt to the environment. From his perspective, many types of terrain may never be encountered and thus, many climbing techniques would not be used. Thus, by listing techniques used, we can learn about the terrain travelled but not a lot about the whole mountain and even less about the climber.

So… What should we measure?

Picture the agility context as an infinite vertical tube filled with water. The person we want to measure is floating inside that tube. Let’s call that person Alice. Alice can only move up, move down or stay in place. Downward we have less and less agile actions and context while upward, both are increasing. In this model, context is the water while actions would be Alice swimming. An agile “purist” view of that tube would be to draw a line at some level and say that everything above it is agile while everything below is not. A major flaw of such a view is the assumption that the agile actions and context conditions only appear in a determined order. Most of the time, they are not. Even though some logical sequence is preferred here and there, they can be picked in any order.

agilitymeasureIf Alice has no movement vector, she’s not going up or down in the tube. She is then neutral because of her inactivity. If Alice does have a vector, we will see her going up or down depending on the direction she is actively working towards. The length of the vector is also important. A longer vector means Alice giving a greater active effort to move in the direction of her vector.

Facing upward shows engagement and a positive attitude. An upward movement shows active improvement.

This way of picturing the relationship between people and their agile context separates the agility level of the context from the agility level of the person. For example, if Alice is a very proactive agile worker, she would have a long upward vector. If Alice is reassigned from an agile project to a non-agile project, she would be teleported to another place in the tube, placing her in a lesser agile context while her vector would remain unchanged. Alice keeps her level of agility no matter the context.

Using this model, you understand that we prefer people with an upward vector, no matter their context or agile experience. On the other hand, we want to avoid downward vectors and sometimes neutral (without movement) ones, especially from our influencers and leaders.

Like the mountain climber, the agilist also has little to no control on their environment. All they really have is experience and adaptability. All they really control is their preparation and mindset.

What matters is where you are facing to and if you are in motion.

Phillipe Cantin

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